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Mise à la terre du radio HF

Démarré par VE2QGL Guy, 12 Août 2011, 21:09:26

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VE2OK Jean

Jusqu'où peut aller notre tolérance au risque. Pour avoir eu l'occasion de me retrouver à plusieurs reprises sur un voilier en plein orage, je peux vous dire que notre calcul du risque à ce moment là ne sert plus à grand chose. On espère juste que la foudre ne tombera pas sur le mât.  Même si c'est un faux sentiment, je peux vous dire que je me sens beaucoup plus en sécurité sur terre que sur mer lors d'un orage. Comme Matthieu, j'aimerais bien connaître les statistiques à ce sujet. La crainte d'un phénomène peut nous faire dépenser beaucoup et agir quelques fois pas nécessairement de la bonne façon. Jusqu'où doit-on aller? Comme Pierre le mentionnait dans le livre de Ducros, il ne semble pas y avoir grand chose à faire contre les frappes directes. Comment doit-on calculer cette gestion du risque vs dépense? Quel est le meilleur rapport coût/risque? Je crois qu'il doit y avoir une protection de base obligatoire pour les individus, pour le reste, c'est pas évident. Même si le nombre de frappe au km carré est plus important dans le sud, cela ne veut pas dire que les pertes humaines (et les dégâts matériels) sont plus nombreuses. N'y-a-t-il pas plus de chance de gagner à le gros lot à loto 6/49 que d'être frappé par la foudre. L'absurde de la chose est que les probabilités de gagner sont nulles sauf qu'il y a toujours un gagnant par semaine.

VE2OK - Jean

VA2JOT Jacques

#31
Comme Pierre le mentionnait dans le livre de Ducros, il ne semble pas y avoir grand chose à faire contre les frappes directes. Il ne semble pas y avoir grand-chose pour les empêcher sauf qu'on a constaté que l'installation de flèches au sommet des tours semble permettre un drainage du statique qui pourrait mitigier l'accumulation de charge statiques. Pour le reste, il s'agit d'offrir un chemin de mondre résistance (et de grande capacité) vers la masse afin de minimiser les domages. Sont-ce les aléas de la distribution statistique ou mes installations ici qui font en sorte que j'ai constaté que ça frappait moins souvent depuis que j'ai monté une tour de 72'? Qui sait?

N'y-a-t-il pas plus de chance de gagner à le gros lot à loto 6/49 que d'être frappé par la foudre? La Loto c'est pûrement statistique. La foudre, ça dépend ou tu es. Ici on est sur une butte à 1,375' et le point le plus haut à 3-4 Km à la ronde. Je me sens un peu comme tu te sentirais avec un mât d'alu de 70'  à 3-4 Km des cotes alors qu'un front orageux approche. Quand ça pue l'ozone après une frappe, c'est pas parce que t'as failli gagner à la Loto  ;)

Les sociétés de télécom sont orientées sur la rentabilité. S'ils investissent tant dans les mesures de protection contre la foudre, c'est parce que ça coûte moins cher que de remplacer l'équpement. Je me souviens qu'en 2002 la CWTA  (Canadian Wireless Telecom Association) publiait dans sa revue un sondage d'entreprises canadiennes de télécom et le coût moyen d'une frappe directe sur un site à l'époque était de $ 25,000. On peut imaginer que pour un tel coût moyen ça puisse se promenter entre $0 et $250,000 selon la qualité de la protection et l'intensité de la frappe.

L'autre risque qui n'a rien à faire avec le foudre ce sont les levées de potentiel de la masse provoquées par une chute au sol d'une ligne de 13 ou 25KV de distibution d'Hydro. Un accident de la route, la chute d'un arbre ou une défaillance du réseau peut faire en sorte qu'un fort différentiel de tenson entre deux points de masse se produise.

Si tous les conducteurs qui entrent dans la maison sont munis d'absorbeurs de surtensions par rapport à une masse commune, y'a pas de quoi s'inquiéter. Par contre, si l'installation radio-amateur utilise une masse (celle de la tour ou autre par exemple) différente de celle que l'entrée électrique, Le câblage qui relie les deux masses (habituellement le câblage et l'équipement de la station) risquent de "fumer" car si la faute à la masse se produit relativement proche de ta maison, une différence de potentiel de masse transitoire mais important peut survenir.

Ma tour a pris un coup cet été. Les coax étaient débranchés et rien ne semble avoir été affecté coté antennes ou rotor. C'est le résultat que j'espérais mais y'a rien qui garantie que cela ne se passera pas autrement la prochaine fois. Sauf que j'ai l'impression d'avoir fait le maximum "raisonable" pour minimiser le risque.

Le mesures inadéquates de l'un peuvent être de l'overkill pour l'autre. Ca dépend du degré de risque de chacun.

Doit-on alors mettre autant d'efforts que nos collègues du sud, Ca dépend.

* Ici en moyenne (Estrie¹), elle est d'environ 0,5 à 1 frappe par km²/année, Ca c'est le nombre de frappes pour l'ensemble de l'Estrie divisé par la surface de l'Estrie. Cela ne tient pas compte des endroits ou le risque est nul et d'autres ou le risque peut être dix fois plus élevé à cause de diverses raisons. L'altitude, la prédominance et l'isolement entre autres.

Comment peut-on décider de l'étendue des mesures de protection a prendre sans avoir à priori  effectué une analyse du degré de risque? Me semble que c'est élémentaire.

Bonne soirée,

VE9MDB Matthieu

J'ai une bonne question ici ....  les assurances.

Est-ce que normalement les assurances habitation paient le remplacement du matériel en cas de frappe de foudre ?  Il me semblait que oui.
Si tel est le cas, pourquoi s'inquiéter avec le coût de remplacement? Je n'ai jamais eu affaire à mon assurance habitation alors je connais peu le fonctionnement mais si l'équipement est remplacé et que les chances d'être frappé sont de 1 fois par 2 ans ou 3 ans...  les chances que ton équipement soit détruit souvent est rare.

Par contre, si l'on doit protéger quelque chose, c'est bien les vies humaines et l'habitation en tant que tel...

Matt
GRID : FN76ne
Fondateur du Club Radioamateur Université de Moncton (VE9UDM).
Technicien, Université de Moncton.
Tel: 1-514-702-8180

VA2JOT Jacques

#33
Les assurances ne remplacent pas les vies humaines. Les exigeances du code électrique visent seulement à protéger les individus et les biens de blessures et domages découlant d'une frappe. Il n'y a pas de mesures dans le code pour protéger les appareils domestiques usuels incluant les oridnateurs, cinéma maison, équipements de radio-amateur etc.

J'ai déjà donné sur ce site l'URL d'un guide de la IEEE à l'intention de ceux qui désiraient mieux comprendre comment s'y prendre pour réduire le risque de domages aux équipements ou encore, quoi ne pas faire pour compromettre les objectifs visés par le code électrique.

Libre à ceux qui décident de confier aux assureurs le soin de remplacer les équipements endomagés s'ils estiment que cela va coûter moins cher que l'investissement en mesures de protection "additionellles" mais encore faut-il être certain que par les gestes posés lors de l'installation qu'on n'ouvre pas une porte à un prétexte pour refuser de payer à cause d'une non-comformité quelconque.

Mon opinion  est que les assureurs existent pour faire des sous, pas pour en donner.

VE2PID Pierre

#34
et que les chances d'être frappé sont de 1 fois par 2 ans ou 3 ans..

Voir le tableau suivant: http://www.ec.gc.ca/foudre-lightning/default.asp?lang=Fr&n=4871AAE6-1

Par exemple, le total des foudroiements par kilomètre carré et par année est 2 fois moins important à Moncton qu'à Sherbrooke.

Cette carte présente la densité moyenne des éclairs (nombre d'éclairs par kilomètre carré et par an) dans l'est du Canada, de 1999 à 2008  (je prends encore une fois la peine de souligner moyenne car dépendant du point dans le km², on aura un écart plus ou moins important de cette moyenne):



Source: Environnement Canada

Noter que la densité des éclairs dans le sud-ouest de l'Ontario compte parmi les plus élevées du pays. Cette région est située dans une zone de convergence des brises de lac, entre les lacs Huron et Érié. À cet endroit, la densité des éclairs est semblable aux densités moyennes notées au centre de la Floride. Un autre point chaud est situé le long d'une ligne allant de l'extrémité sud de la baie Géorgienne au sud-est de Barrie.

VA2JOT Jacques

Façe au foudroyant enthousiastme collectif pour les mesures de protection contre la foudre je persiste dans le camp de ceux qui préfèrent prévenir avec des mesures de protection adéquates plutot que de croire que cela n'arrive qu`aux autres qui habitent ailleurs.

En ce qui coincerne Jean OK, c`est évident qu`il court un risque moindre que ceux qui habitent le sud du Québec mais mon expérience m'interdit de lui conseiller de ne pas s'en préoccuper. De toute façon, il sera mieux servi par Éol que nous l'hiver venu. J'ai en mémoire les commentaires de feu Guy GUD de St-Georges de Malbaie au sujet d'interminables tempêtes de vents et du grésillement quasi constant dans ses écouteurs à cause des décharges de statique dans les protecteurs de sa ligne coaxiale.

Le hic c'est qu'avec un ligne bifilaire à tension alléatoire, il faut être plus ingénieux pour trouver un moyen de drainer le statique, La vieille méthode consistait à mettre de chaque coté de la ligne un RF choke de 2 millihenry reliés à la masse à l'autre borne. Y`à déja eu festin de ces bidules, maintenant c'est la famine. Bienheureux celui qui en trouvera deux. À moins de s'en fabriquer avec des tores et des tours et des tours de fil de faible calibre pour en valider ensuite l'impédance à l`aide d'un instrument approprié.

Voilà (encore une fois) pour le sujet des grands zaps et des petites zapettes.

73,

VE2PID Pierre

#36
ceux qui préfèrent prévenir avec des mesures de protection adéquates

.. je pense que tout OM responsable va chercher à avoir des mesures de protection adéquates. Mais le hic, c'est la définition même du terme 'adéquates'... ça dépend de la situation ... Le mesures inadéquates de l'un peuvent être de l'overkill pour l'autre. Ca dépend du degré de risque de chacun.  ;) En ce qui me concerne, compte tenu de mon installation, je débranche, tout simplement.

Pour le drainage du statique quand le rig n'est pas utilisé, une solution simple consiste à terminer la ligne dans un commutateur comme le Daiwa (CS-201) à double entrée... j'en utilise un ici. En plaçant le commutateur à la position ne correspondant pas à la ligne de transmission, le connecteur de la ligne est automatiquement mis à la masse, ce qui draine tout résidu de statique.

(Description CS-201: 2 position manual coax switch rated 2.5kw auto grounding of unused terminal, 0.2dB insertion loss)

Pour un drainage en continu, on peut insérer un RF choke de 2,5 mH à l'intérieur du synto dans le circuit entre la borne centrale du coax allant au boîtier et  le boîtier lui-même. Les basses fréquences le rendront conducteur, mais à mesure que la fréquence augmente, l'impédance augmente en conséquence (Z=2πfL). Sur 160 mètres, ça donne une impédance de 28 kΩ.

Dans le K2/100, une bobine de ce genre est placée entre le centre du connecteur SO-239 d'antenne et la masse (ground). Elle sert justement à drainer le statique venant de l'antenne. Sa valeur est de 100 μH... de sorte que pour le 160 mètres, l'impédance est déjà de 1131 Ω, en pratique un circuit ouvert. Par contre, aux basses fréquences proches ou en DC (statique), elle devient un conducteur normal et elle entre en fonction, en mettant en court-circuit le connecteur central du SO-239 et la masse. Ce qui évacue le statique.
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Autre solution  trouvée sur le forum de Ten-Tec: A couple of 100 k ohm 2 watt resistors, (carbon) to earth will constantly bleed a balanced line.  They will not be affected by your RF power, as the value is so high in ohms.  Of course, their voltage rating is not for direct lightning hits, but you should ground by switch or relay when the rig is not in use. On attache les deux fils d'un côté des résistances et on branche le fil résultant à la masse. Les fils de l'autre côté des résistances sont quant à eux reliés chacun à un des conducteurs de la bifilaire.