. L'auteur français que je suis en train de lire (Antennes... par A. Ducros, F5AD) traite lui aussi du problème de la foudre (Chap XI).
Il distingue les deux cas possibles, soit la frappe directe et la frappe indirecte.
Pour la première, qui est selon lui relativement rare, il n'y a rien à faire. Pour le citer, une antenne amateur ne peut pas normalement résister à un coup direct d'une telle énergie, et encore moins la station branchée en bas de ligne qui est généralement détruite... car on parle dans ce cas de millions de volts et de milliers d'ampères, ceci en quelques dixièmes de seconde avec des temps de montée de l'ordre de la microseconde.. Les précautions habituelles (mise-à-terre, etc..) peuvent au mieux limiter quelque peu les conséquences d'une frappe directe. Noter aussi que la fréquence de frappes directes varie aussi selon les régions *.
--
Ce qui est cependant beaucoup plus fréquent, ce sont les frappes
indirectes. Les courants parfois importants, induits dans les câbles et parties métalliques de l'installation par un coup de foudre
dans le voisinage sont une cause fréquente de dégâts aux stations..
Dans le cas de frappe indirecte (comme dans celui de la directe), pas nécessaire de faire compliqué, car la meilleure protection consiste tout simplement à débrancher câbles coaxiaux, lignes bifilaires et câbles de rotor, et à les rejeter à l'extérieur hors de l'habitation. Et si possible, en plus, on doit évidemment créer des chemins alternatifs pour l'acheminement vers le sol, mais ça n'aura jamais l'efficacité des débranchements.
Je suis convaincu que la grande majorité des problèmes de foudre mentionnés par des lecteurs sont issus de frappes indirectes.
--
Voilà pour ces remarques venant d'outre-Atlantique où, je présume, les lois de la physique sont les mêmes qu'ici... Redondant, je sais, mais la sécurité n'est pas un sujet à traiter à la légère.
____________________
PS:
* Ici
en moyenne (Estrie¹), elle est d'environ 0,5 à 1 frappe par km²/année, alors que pour la Floride, elle atteint des valeurs 16 fois plus grandes. Ce qui signifie qu'en traçant un carré de 1 km de côté autour de mon QTH, la probabilité de frappe est de une ou 2 en deux ans, quelque part dans ce carré. Cette frappe va aussi privilégier (... je sais...) le point le plus facile. Si je suis isolé en hauteur, je serai globalement plus directement visé que dans un environnent urbain avec les poteaux d'Hydro, les antennes de cellulaires, etc. qui sont des chemins faciles. Ce sont donc des effets indirects (frappes indirectes) qui vont peut-être m'affecter, statistiquement parlant, une fois ou deux en deux ans.......
Doit-on alors mettre autant d'efforts que nos collègues du sud, ou y aller plus simplement (sans ajouter en plus des bretelles à nos ceintures

)avec un gestion de risque plus faible.. en sachant que de toute manière, et quelles que soient les précautions, rien ne sera jamais sûr à 100% ?
¹
http://www.lightningsafety.noaa.gov/images/map.pdf