en HF elle va être de moindre densité because étalée sur une plus grande
Salut Jacques,
Je ne crois pas que ce soit une question d'étalement. C'est plutôt semblable à la notion de quantité de mouvement de la physique pour un objet qui se déplace.
Les ondes (photons) qui sortent de nos antennes peuvent être vues pas analogie comme des balles de fusil. Plus la fréquence d'émission est élevée, plus le 'momentum' de ces balles est important, et plus les balles sont 'pénétrantes'. Par exemple, les photons émis sur 7 MHz ont deux fois plus d'énergie EM que ceux émis sur 3,5 MHz *.
L'équation E = h*f où E est la quantité d'énergie que contient le photon, h est une constante (de Planck) et f la fréquence en Hz dit exactement cela. Et les préoccupations pour la santé concernant des émissions à THF (cellulaires, microondes) découlent elles aussi des conséquences annoncées par la même équation.
Ces 'balles' se propagent toujours en ligne droite. Cependant, la terre est entourée de couches ionisées plus ou moins poreuses. Et la porosité de ces couches varie en fonction du bombardement solaire. Si le flux solaire est important (comme au sommet du cycle solaire) , les couches seront fortement ionisées donc plus difficiles à traverser.
Si le photon possède relativement peu d'énergie comme en HF, il ne pourra traverser les couches et sera plutôt 'réfracté' vers le sol. Immense avantage pour nous puisque ce phénomène nous permettra de 'bombarder' des points lointains avec de multiples rebonds.
Par contre si on monte en fréquence (comme le V/U), l'équation E = h*f citée ailleurs sur les photons montre à l'évidence que la probabilité de réfraction devient de plus en plus faible. Les ondes (photon) vont plutôt aller se perdre dans l'espace.
Personnellement (à chacun sa tasse de thé...), je préfère émettre des photons de faible énergie (autrement dit travailler en HF) ce qui me permet de faire du très bon DX même en QRP... grâce au phénomène de réfraction. HF et en plus en CW veut dire équipement très simple requis et consommation minimale d'énergie pour un excellent rapport km/Watts. Et pas trop haut en fréquences. Actuellement, plus haut que 15 mètres, les photons sont trop énergisés pour les couches et les traversent facilement. Traduction: Ces bandes sont fermées la plupart du temps. À mesure que le cycle 24 évoluera vers son sommet, l'ionisation deviendra plus dense et étanche. La probabilité de réfraction/rebonds en sera d'autant améliorée sur les bandes 'hautes', même jusqu'en VHF.
Pour les fréquences situées aux environs de 50 MHz, la probabilité de traversée ou non des couches ionosphérique semble être très aléatoire, volatile, une sorte de frontière. Certains ont beaucoup de plaisir à travailler sur ce territoire borderline du "edge hanging" en quelque sorte .. ils qualifient cette zone de "bande magique" mais la terminologie plus scientifique parlerait plutôt de zone critique de transition de porosité. Plus terre-à-terre comme principe que la 'magie' mais sûrement plus près de la réalité.
Il y a aussi d'autres phénomènes de réfraction comme l'utilisation de météorites ou de la lune; il est aussi possible de faire voyager des ondes entre des couches d'air de température différente (tropo ducting). Ce que je dit plus haut concerne uniquement la propagation par utilisation des couches ionosphériques.
* PS: La puissance d'émission quant à elle est une autre notion. Elle réfère plutôt au débit (combien de photons émis sur une période). L'énergie que transporte chaque photon dépend uniquement de la fréquence et non pas de la puissance d'émission. Par contre, plus de puissance → plus de photons émis par seconde → plus de chance (probabilité) pour un 'écouteur' lointain d'en détecter un ;-) .