L'autre facteur est l'angle de départ du faisceau de l'antenne. Plus l'angle est bas sur l'horizon, plus il ira loin pour son premier saut. Pour finir, selon la hauteur de la couche et la fréquence d'exploitation, y'a des angles critiques qui déterminent si c'est réfracté ou si ça passe à travers.
Pour élaborer un peu sur la fréquence: Plus elle est élevée, plus l'onde a de l'énergie. Pour une puissance égale d'émission, un front d'ondes sur 10 mètres a 8 fois plus d'énergie que sur 80 mètres. Résultat: Si le niveau d'ionisation des couches est faible, comme dans le creux des cycles solaires, l'onde sur 10 mètres passe simplement à travers des couches et se perd dans l'espace. Noter aussi qu'il s'agit d'une réfraction (l'onde est courbée vers le sol) et non d'une réflexion.
Par contre, si l'ionisation est plus forte (sommet des cycles solaires), l'onde commence à être réfractée dans les hautes couches où elle ne parvient plus à les traverser, et va nécessairement retourner vers le sol à de grandes distances.
La loi de physique décrivant l'énergie d'une onde est donnée par l'équation E=hf où h est la constance de Planck et f la fréquence.
Dans les bandes dites 'basses (160-80-40 mètres), les ondes sont beaucoup moins énergiques, la réfraction donc est plus facile et les moyennes distances s'atteignent facilement même lors des années creuses, Ceci parce que la réfraction se fait plus bas et plus souvent, plus faible énergie oblige..
La puissance d'émission (watts) ne change pas l'énergie de l'onde pour une fréquence donnée. Augmenter la puissance d'émission accroit le nombre de particules (photons) émis, ce qui se traduit par une probabilité de détection plus grande. Mais chaque particule, si la fréquence est fixe, a exactement la même énergie à 0,001 W ou a 1000 W...
je me suis mal expliqué.... je voulais dire que les longues distances ( europe, sud-amerique, etc.. ) sont plus courantes que les plus pres du genre grands-lac òntario ou gaspesie.
Quand on communique par radio, c'est soit par onde directe ou par onde réfractée. Les ondes directes ne vont pas loin.. 100 km... Même avec des mégawatts... Ceci principalement à cause de la courbure de la terre qui fait que l'onde directe est de plus en plus haute au-dessus du récepteur avec la distance
Par contre les ondes réfractées sur l'ionosphère permettent de communiquer à de grandes distances.
Entre la fin du 100 km et le premier retour de l'onde venant de la rétraction, il y a donc une zone de silence, le 'skip' in english dans laquelle on ne peut communiquer. Le skip actuel sur 40 mètres est normalement de 700-800 km d'après mes résultats. Pour les fréquences plus élevées, comme la réfraction a lieu plus haut, le 'skip' est obligatoirement plus long.
Normalement.. mais pas toujours car cette semaine en QRP sur 40 mètres, j'ai eu quelques stations à 150 km avec du 599 'both ways'.
PS: Il y a aussi un autre cas, la réfraction au zénith identifiée par NVIS (Googlez...). Mais au Québec, ce n'est possible que sur 160 ou 80 mètres, ce qui donne quand même une bonne couverture locale. Par exemple, les réseaux sur 3,780 MHz fonctionnels depuis des années sont une bonne illustration de l'efficacité de ce mode sur des distances inférieures à 800 km.
En passant, le début du cycle 24 se situe vraisemblablement en décembre 2009.